12 févr. 2015

Do you Point It ? Ne soyez plus jamais à cours de mots en terre inconnue !

                          

Alors ça y est ? C'est décidé, vous partez au bout du monde, des étoiles dans les yeux ?

Alors voyons un peu : visa, done ; passeport en cours de validité, c'est bon ; vaccins, un peu douloureux mais c'est fait ; barda anti palu, diarrhées, migraines, coups de soleil, maux de gorge..., vous êtes paré ; vous avez même pensé à acheter de quoi ennuyer les moustiques, un couteau suisse qui vous sera probablement confisqué en douane et mis dans votre sac à dos à roulettes beaucoup trop d'affaires que vous ne mettrez sûrement pas. Quant  au billet d'avion n'en parlons pas, votre siège est réservé depuis le 3 janvier dernier. Vous savez où vous irez, avec qui, comment, ce que vous porterez en cas de pluie, de chaleur torride, d'excursion dans la pampa, de soirée folle au Papagayo Club du coin. Bref, ya plus qu'à, vous comptez les jours ! Sauf que....


Vous devriez aussi songer à prier les dieux du voyage pour que l'autochtone parle un peu anglais, en supposant que vous même soyez capable de vous exprimer ce qui n'est pas toujours gagné, le Français n'étant guère doué, à moins d'avoir été touché par la grâce et comme le Pape, avoir ce mystérieux don des langues... A ce propos,  moi qui ne fais pas papesse pour gagner ma vie, j'affiche toujours dans les toilettes, propices à la plus grande concentration,  quelques mois avant le départ, quelques basiques d'usage (bonjour / au revoir / merci...) pour rester bien polie même loin de chez moi. J'ai même été jusqu'à prendre quelques cours de chinois pour pouvoir au moins prononcer correctement les indications de mon guide de poche, expérience plutôt comique et probablement pénible pour la prof.

Mais parfois (souvent même !).... rien à faire, l'autochtone restera ébahi face à vos prouesses linguistiques, on pourra aussi se moquer de vous, à raison, même si l'imitation du poulet grillé reste votre plus beau rôle et (d'ailleurs restez vigilants, n'oubliez pas que le poulet piaule, c'est sa femme qui caquète).

Plus jamais ça ! C'est là qu'intervient.... le Point It ! Pour ceux qui ont besoin de la traduction,  je vous plains du fond du coeur, vous êtes mauvais voilà tout -  cela veut dire "montre le avec le doigt".

C'est un allemand malin qui l'a mis au point, un certain Dieter Graf. Regardez le en train de demander à la dame au chapeau rigolo si elle a des concombres à lui vendre :



M'est avis que cet homme là a dû pas mal rouler sa bosse, il a répertorié pour nous plus de 1300 objets.  Par contre la dame qui joue au tennis dont on découvre la garde robe toute chabrolesque, n'a sûrement pas fait la route des Indes à la grande époque de l'amour libre  :



Le Point It a un côté vintage irrésistible (cela dit on a tout a fait le droit de vivre au 21 ème siècle en ayant un discman, un téléphone portable pourri, en regardant des VHS et en tirant ses photos sur diapos pour ennuyer ses amis) :


Mais il a quand même été un peu relooké au gré de ses multiples rééditions (6 au compteur) : la valise à roulettes, l'appareil photo numérique et même le red bull y ont fait leur apparition.


Ce petit carnet amusant saura nous tirer de quelques situations embarassantes et nous aider à contrôler le contenu de notre assiette, merci Dieter !




Pour l'avoir testé, je peux vous assurer que vous amuserez beaucoup les autochtones avec votre imagerie de poche qui fait sensation et qui s'est retrouvée à tourner de mains en mains. J'ai là une petite pensée pour ce  boeuf : sait il qu'il est devenu célèbre à travers le monde avec plus de 2 millions de Point It vendus dans le monde ?



Soulignons aussi que ce Point It fourmille de bonnes idées ; par exemple pourquoi ne pas se lancer dans une partie de dames,  aller taquiner le goujon ou se faire cirer les pompes  ? On n'y pense pas assez souvent.






Avouons le quand même, l'esthétique du Point It reste fort douteuse : les photos sont plutôt laides et semblent dater de l'époque de l'ancienne URSS. Elle ne sont pas sans rappeler le style de Martin Parr, connu pour le kitsch de ses photos aux couleurs criardes, à ses gros plans qui célèbrent souvent la société de consommation ; d'ailleurs le célèbre photographe anglais a cité notre ami le Point It dans son ouvrage Le livre de photographies, une histoire   !

Avant de partir pour vous laisser terminer de préparer votre valise, c'est avec une larmouille au coin de l'oeil que cette histoire de Point It me fait repenser au savoureux"You go to Mars with your fusée ?" de notre Président… :





Mouhahaha ! Et si on envoyait un Point It au service com. de l'Elysée pour le petit Noël de François ? Pour moins de 10 euros (chez votre libraire ou sur Ebay) ça pourrait le dépanner grave et ça ne prendrait guère de place dans la valise diplomatique (0,5x13x9,5cm).

Surtout pour finir, faites moi plaisir,  faites-vous violence et oubliez votre mère qui vous répétait sans cesse "ne montres pas du doigt c'est malpoli" sinon vous ne vous en sortirez pas. Allez bon voyage !


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