28 mars 2017

La minute série - A young Doctor's notebook



En passant au crible le contenu des étagères de la médiathèque du coin (oui, c'est très vintage comme attitude - une de plus nous direz-vous), on est tombées sur cette série britannique de 2012, A Young Doctor's notebook


Bien loin d'utiliser les ficelles habituelles de l'univers des séries (fresques en habits, thrillers politico-sociaux, traques effrénées de sérial killers, la vie sous les barreaux ou les dérives du genre humain dans un futur proche, et depuis peu, la religion), cette série nous parle des débuts d'un jeune médecin russe sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Il est inexpérimenté (bien qu'étant le premier de sa promo, ce qu'il ne cesse de répéter mais tout le monde s'en fiche un peu), pas du tout charismatique et perdu au milieu de la campagne russe sous la neige. Le jeune médecin vient prendre la relève de Leopold Leopoldovitch, adulé et  austère, omniprésent bien que disparu depuis peu.


Un duo plus qu'inattendu s'installe vite : Daniel Radcliffe (qui fut jadis le jeune Harry Potter) qui incarne le jeune  Dr. Vladmir "Nika" Bomgard, et John Hamm (le sexy Don Draper), qui n'est autre que le personnage adulte venant tour à tour épauler ou sermonner son moi jeune (une vague schizophrénie crédible qui n'est pas sans rappeler les échanges de Mr Robot avec son père).  Le tout sous le regard réprobateur du portrait de Léopold Leopoldovitch.
 

Les épisodes ont un format court (sur 2 brèves saisons seulement - la saison 2 étant bien moins réussie que la première), l'humour est à la fois noir et léger, les scènes parfois très gores (des opérations à la scie un peu pénibles pour le jeune médecin), le jeu des acteurs et le casting sont convaincants, l'atmosphère de l'hôpital reste étouffante, le surmenage de Nika est palpable, la dérive de son personnage adulte touchante. On s'y croirait (en cauchemar) et on a savouré les mésaventures du jeune Nika qui se mue peu à peu en un homme désabusé et accro à la morphine tant l'ennui est grand entre des amours ratées avec l'infirmière Pélagie et la vie à l'hôpital de Muryevo.
 

Basée sur le roman de Mikhail Bulgakov, à voir après tout le monde pour les retardataires comme nous, bien au chaud et en bonne forme, en se disant que notre quotidien professionnel n'est pas si rude après tout.

(la bande annonce à voir ici)







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